dimanche 14 mars 2010

RELATION ENTRE AGLISE UNIVERSLLE ET EGLISES PARTICULIERE

THEME : Quelle relation entre Eglise universelle et Eglise particulière ?
L’Eglise, en tant que réalité humano-divine, est hiérarchique dans son ensemble. Elle est à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain, pour paraphraser Lumen Gentium n°1. Selon le niveau de gouvernement du premier répondant le pape ou l’évêque, on distingue l’Eglise universelle et l’Eglise particulière respectivement. Quelle relation entre les deux ? Pour répondre à cette question, il nous semble judicieux, dans un premier temps de dégager tour à tour les traits de caractère de chacune avant d’établir le rapport entre elles dans un second temps.
L’Eglise particulière ou locale a à sa tête un évêque. C’est généralement un diocèse. Elle est dite particulière non parce qu’elle est un morceau de l’Eglise universelle, mais parce qu’elle « jouit de sa propre discipline, de son propre usage liturgique, de son patrimoine théologique et spirituel »[1]. Elle est la manifestation concrète de l’Eglise universelle dans le cadre spatio-temporaire précis. Ainsi, les conditionnements divers des personnes, des groupes, des époques, des lieux et même des courants de pensée etc. font qu’une telle Eglise particulière diffère d’une autre. Dans les limites d’un Diocèse, l’Eglise particulière répond à l’exigence de rejoindre l’homme dans ses conditions propres.
L’Eglise professée dans le Credo est l’Eglise universelle, l’unique. Son premier répondant est le pape, successeur de St. Pierre ; Elle joue le rôle d’unification au sein de toutes les Eglise particulières catholiques du monde. « L’Eglise universelle apparait comme un peuple qui tire son unité de l’unité du Père et le Fils et l’Eprit Saint »[2]. C’est elle qui régie la vie juridique, spirituelle, doctrinale et pastorale de tout le troupeau de Dieu par le biais de son principe perpétuel et visible et de son fondement de l’unité qu’est le pape. Elle est donc la garantie du sceau de la foi et de la doctrine de l’Eglise. En est réside l’infaillibilité et la permanence.
Du principe ministériel apostolique dans l’Eglise et du ministère du successeur de Pierre se dégage une juste compréhension des rapports entre Eglise universelle et Eglise particulière comme une double nécessité qui appartient à la nature même de l’Eglise. Jean Paul II le dira clairement en ces termes : « L’Eglise est communion et c’est cette communion qui indique quelle sorte de relations qui doivent exister entre les églises particulières et l’Eglise universelle »[3]. Celle-ci en tant que objet d’un ministère apostolique à la fois d’unité de l’Eglise entière et de communion des Eglises particulière. La même Eglise universelle, corps mystique du Christ, se trouve présente et agissante dans chacune des particulière avec tous ses éléments essentiels. « Les Eglise particulières sont constituées à l’image de l’Eglise universelle »[4]. Etendu que l’Eglise universelle n’est pas la somme des Eglises particulières, elle n’a d’existence concrète qu’en Eglises particulières. Et chacune d’entre elles est « une portion du peuple de Dieu confiée à un évêque pour qu’avec l’aide de son presbyterium, il en soit le pasteur »[5] . L’épiscopat, en tant que l’ensemble des pasteurs de l’Eglise, reçoit le principe et le fondement perpétuel et visible de l’unité dans la personne du Pontife romain. La communion et la collaboration entre eux doivent être inconditionnelles en vue du bien du peuple de Dieu. C’est pourquoi chaque évêque représente non seulement son Eglise particulière, mais aussi tous ensemble, avec le pape, représentent l’Eglise universelle dans le lien de la paix, de l’amour et de l’unité. Pour ce faire, tous les évêques, chacun dans son coin, non de façon isolée, mais en communion d’esprit, doit avoir une sollicitude à l’égard de l’Eglise universelle. Cette sollicitude se voit par exemple dans la promotion de l’unité de la foi et la discipline commune de l’Eglise. La charité et le secours fraternel sur tous les plans (matériel et spirituel) doivent animer non seulement les Eglises particulières entre elles, mais aussi avec l’Eglise universelle.
Tout compte fait, cette relation se voit dans l’unité de la foi et dans la communion étroite qui existe entre le pape et tous les pasteurs de l’Eglise et de ceux-ci entre eux. Dans une complémentarité inédite, le pouvoir du pape déborde le cadre de l’Eglise universelle pour s’étendre à toutes les Eglises particulières sans pour autant limiter celui des évêques. C’est dans la collégialité que le peuple de Dieu est gouverné dans l’Eglise.

[1] Lumen Gentium, n°23
[2] Lumen Gentium, n°4
[3] Jean Paul II, Constitution apostolique Sacrae Disciplinae Leges, §22 p.11
[4] Lumen Gentium n°23
[5] Décret Christus Dominus, n°11

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